"Maddie : La Vérité du Mensonge" confirmée en Espagne, Argentine et Chili

Lire aussi: "La clarification à propos de l'article du journal The People"

"La Vérité du Mensonge", le livre de Gonçalo Amaral, l’ancien inspecteur de la Police Judiciaire (PJ), va être publiée le mois prochain en Espagne, mais également en Argentine et au Chili. L’information a été confirmée ce week-end par l’auteur au cours d’une session de présentation de son livre à la Fnac Madère.

Soulignant que la décision d’archiver le procès, en attente de meilleure preuve, avait été mal prise, Gonçalo Amaral a, une fois encore, affirmé que le livre est constitué de faits et témoignages, basés sur les détails du procès.

L'ex-coordinateur du département d’investigation criminelle (DIC) de Portimão a reconnu que sa carrière dans la Police Judiciaire était bien terminée, mais a réaffirmé qu’il n’est pas prêt d’oublier Madeleine McCann tant que la vérité ne sera pas connue.

Questionné à propos de l’édition du livre de l’ex-inspecteur de la PJ en dehors du Portugal, en particulier au Royaume-Uni, le porte-parole de la famille McCann à avertie : "n'importe quel éditeur devrait penser longuement et sérieusement à propos de ce à quoi ils s’exposent eux-mêmes," accusant Gonçalo Amaral d’essayer de gagner de l'argent avec son livre depuis le jour où il a commencé à écrire.

Malgré les menaces à peine voilés du porte-parole de la famille McCann, Clarence Mitchell, l’éditeur portugais, "Guerra e Paz", à confirmée que sont en cours les négociations pour la publication de "La Vérité du Mensonge" au Royaume-Uni et aux États-Unis, tandis qu’en Belgique et en France plusieurs éditeurs se sont déjà montrés intéressés dans la publication de la version francophone.

Duarte Levy & Paulo Reis

Clarification à propos de l’article du journal The People, du 17 août 2008

Les informations publiées aujourd'hui par le journal The People, dans ce qui me concerne, sont fausses. Entre les jours 9 et 15 août, j'ai été contacté et me suis rencontré avec plusieurs journalistes britanniques (*), à leur demande, à propos du témoin qui prétendait avoir vu Madeleine McCann, à Bruxelles, et de l’article publié par moi et par Paulo Reis, à propos de l'existence de 24 photos, prises la nuit du 3 mai, par des touristes qui se trouvaient au Tapas Bar.

Il m’a été demandé de l’aide, de la part de ces collègues, vu que, outre le fait qu’ils ne parlent pas le français, ils ne connaissaient pas Bruxelles, ne savaient pas où et à qui se diriger pour investiguer l’affaire du témoin qui prétendait avoir vu Madeleine.

Comme il est règle entre collègues de métier, je me suis rencontré avec ces journalistes et je les ai aidés dans tout ce qu’il m’a été possible. Comme il est évident, nous avons parlé à propos de l’affaire Madeleine McCann, sur les informations publiées récemment dans mon blogue et dans le blogue de mon collègue Paulo Reis, nous avons échangé nos impressions et commentaires. Je ne reproduirai pas les commentaires de mes collègues anglais, parce que des conversations privées sont des conversations privées — pour le moins, pour des personnes de principes.

Pour qu'il reste clair, je n'ai pas, en ma possession, aucun élément qui soit de l'intérêt des autorités ou que puisse concerner l’investigation d’un crime.

Duarte Levy

17 aout 2008

(*) – Nick Fagge & Jonathan Buckmaster - Daily Express / Lucy Hagan - The Sun / Julie (?) Daily Mail / Emily Miller - The Mirror / James Millbank - The People (14 and 15 August)

English version

L’affaire Madeleine versus l’affaire McCann

"Les principales révélations après la divulgation de 30.000 pages du dossier d’enquête de la police dans l’affaire Madeleine McCann," écrit Jon Swaine dans le The Telegraph.

Deux possibilités : soit Jon Swaine n’a pas lu les pages divulguées par le Ministère Public au Portugal, ce qu’est exactement le cas de pas mal de journalistes britanniques, soit il ne sait pas compter, et alors il est important de lui faire arriver le message que le procès compte effectivement un peu plus de 30.000 pages, mais, pour le moment, le Ministère Public n’a donné l’accès qu’à une infime partie.

Quelques privilégiés ont, éventuellement, pu connaître la totalité des 30.000 pages, mais ce n’est certainement pas le cas de Jon Swaine.

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Les témoignages de la dernière chance – comme beaucoup les ont appelés – ont été pipés par la police britannique, c’est ce que révèle le compte rendu de la police du Leicestershire, seule autorité dans cette diligence, pourtant demandé par la Police Judiciaire (PJ).

"Pendant l’interrogatoire, il m’a été permis de rafraichir la mémoire par la lecture de la version traduite de mes déclarations originales à la Police Judiciaire," c’est ce que reconnaît Catriona Treasa Sicile Baker, une des nounous de l’Océan Club. Elle a été interrogée à deux reprises le 14 avril 2008 par l’officier Gierc de la police du Leicestershire – interrogatoire enregistré en DVD – et ses réponses ont été, sans surprises, identiques à celles données aux inspecteurs de la PJ au Portugal, spécialement après avoir pu "rafraichir" sa mémoire.

C’est exactement ce que les officiers britanniques ont fait avec tous les témoins qui avaient déjà été interrogés par les inspecteurs de la PJ au Portugal dans les jours qui ont suivi la disparition de Madeleine. Partant du principe que ces interrogatoires étaient destinés à retrouver d’éventuelles contradictions et à vérifier la valeur des premiers témoignages, laisser les témoins répondre après avoir rafraichie leur mémoire ne serait"-il piper les résultats ?

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"C’est au départ d’une piste suivie par ces agents (les nouveaux détectives des McCann) que la police belge a analysé le système de vidéo surveillance de la banque KBC, à Bruxelles, où un enfant a été confondu avec Maddie," écrit le Correio da Manhã à propos de la nouvelle agence de détectives engagée par les McCann... c'est faux. Les McCann ont appris l’existence de ce témoin, un vigile de la société Securitas, par les médias britanniques. C’est d’ailleurs le The Sun qui est parvenu à publier les premières images et à fournir au couple la vidéo de surveillance de la banque.

La police fédérale belge à ouvert immédiatement une enquête pour identifier et localiser l’enfant et la femme qui l’accompagnais, mais la divulgation des images par le The Sun et les affiches distribuées dans le quartier par l’équipe du Daily Express ont permis au papa de la fillette de se faire connaître auprès de la police. Les détectives ne sont jamais intervenus dans cette histoire.

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C’est également intéressant de voir que Gerry McCann "a été étonné que des copies des dossiers d’enquête aient été données aux médias", comme il a écrit sur son blogue, le 14 août 2008. Les McCann ont deux des meilleurs et plus chers avocats du Royaume-Uni — Angus McBride et Michael Caplan. Ils ont engagé deux des meilleurs et plus chers avocats portugais : Rogério Alves, l’ancien Bâtonnier de l’Ordre des Avocats, et Pinto de Abreu.

Au Portugal, il est légal et habituel de donner aux médias l'accès aux dossiers d'une enquête, ceci à trois moments distincts : quand le secret de justice est levé et le procès est abandonné, après l’accusation et avant le jugement, quand le jugement est terminé.

N'importe quel jeune avocat aurait pu dire aux avocats britanniques des McCann que, une fois que le secret de justice était levé, les médias auraient l’accès aux dossiers. Ainsi, pourquoi une telle surprise ? Personne n'aurait donc dit aux McCann, hors qu’ils demandaient chaque jour la levée du secret de justice, qu’une fois qu’il serait terminé, les dossiers seraient également disponibles aux journalistes ? Es qu’ils s’attendaient uniquement à que leurs avocats et celui de Murat soient les seuls à avoir accès aux dossiers ? Soit les avocats portugais du couple n'ont pas informé correctement leurs clients, ou alors il y a quelque chose de bizarre avec la surprise des McCann.

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L’appel fait par Gerry McCann, dans son dernier message, sur son blog est également intéressant : "Maintenant que les autorités ne recherchent plus Madeleine nous implorons tous ceux qui ont fourni des informations à l'enquête de nous contacter à investigation@findmadeleine.com ou sur + 44 (0) 845 838 4699. Nous garantirons que toute l'information sera traitée avec la plus totale discrétion. Vous pouvez nous aider à trouver Madeleine."

Que signifie-t-il "toute l'information sera traitée avec la plus totale discrétion" ? La police, britannique ou portugaise, ne sera pas informée ? Quand Metodo 3 a établi une hotline, Clarence Mitchell a insisté sur le fait que le nouveau service d'assistance téléphonique n’allait pas court-circuiter l’enquête de la police portugaise à la disparition de Madeleine. "Ceci, en effet, sera une structure complémentaire," a-t-il dit.

"Nos propres détectives peuvent poursuivre très rapidement toute piste potentielle et je voudrais souligner que toute information crédible qui parvient à l’hotline est immédiatement partagée avec les forces de police [des pays respectifs], que ce soit en Espagne, au Portugal ou en Afrique du Nord, suivant la nature de l'information. Ceci n'est pas un signe de perte de confiance. On voudrait que ce soit un exercice en collaboration avec la police."

Duarte Levy & Paulo Reis

Brian Kennedy et Metodo 3 rencontrent la PJ

Lire aussi: "Maddie : 24 photos qui peuvent rouvrir l'enquête"

Le 19 octobre 2007, Alberto Carbas, le chef de l’unité Anti-Enlèvement espagnole du Département d’Investigation Criminel (Unidad de Secuestros de la Policia judicial), contacte la Police Judiciaire (PJ) et demande aux inspecteurs responsables de l’enquête à la disparition de Madeleine s’ils étaient disposés à avoir une réunion avec un représentant de Metodo 3 et un officier de la police espagnole appartenant à la même unité.

Le but de cette réunion était de fournir à la PJ de l'information que ces détectives ont eue. L’officier de la police espagnole a précisé que Metodo 3 n'a eu aucune intention d'interférer dans le travail de la police portugaise, mais uniquement de transmettre de l'information utile. Dans la même rencontre, Metodo 3 a précisé qu'ils n’étaient pas au service des McCann, mais qu’ils travaillent pour Brian Kennedy.

7cda3b334714c54d3fa316239e11672a.pngLe 13 novembre 2007, la réunion a eu lieu, à Portimão. On participé à la réunion deux détectives de la PJ — Ricardo Paiva et Paulo Ferreira. — le directeur de Metodo 3, Francisco Franco, un détective et conseiller de l’agence, António Jimenez (l’ancien chef de l'unité anti-enlèvement de la police de Catalogne qui, plus tard, serait arrêtée en Espagne accusée de trafic de cocaïne) et le millionnaire Brian Kennedy.

Les deux inspecteurs de la PJ ont soumis un compte rendu de la réunion contenant l'information échangée et les investigations, d’après les pistes données par Metodo 3.

Sur le rapport, qui fait partie des documents contenus dans le DVD, il est indiqué que Brian Kennedy a tenu à souligner, juste au moment où la réunion commençait, que ses intentions étaient uniquement charitables, parce qu'il se sent concerné par les cas de négligence d'enfants et l’enlèvement d’enfants. Il a déclaré que son souci, dans ce cas spécifique, était seulement la vérité et rien de plus que la vérité, indépendamment de savoir si les McCann, leurs amis ou n'importe quelle autre personne étaient impliqués ou suspects.

L'homme caché dans l’ombre

Le directeur de Metodo 3 a présenté à la PJ un rapport écrit avec trois situations, prétendument reçues via leur hotline, et relié avec la disparition de Madeleine. Le premier concernait un incident auquel les médias britanniques se sont déjà référé, à la fin de l'octobre 2007 : une femme qui gardait des enfants à l’Océan Club, dans l’appartement 5A, en août ou septembre 2006, a repéré un homme "caché dans l’ombre" un jeudi — le même jour ou Madeleine, âgée de quatre ans, à disparu", comme The Sun à écrit le 31 octobre."

Selon le journal, "la nounou — identifiée uniquement comme M.H. — a rapporté effrayant incident à la police en Angleterre peu de temps après que les recherches de Madeleine ont commencé en mai, mais n'a pas parlé aux policiers au Portugal." Clarence Mitchell à rajouté que : "Cette indice soutient ce que nous avons toujours dit que Maddie a été emportée de son lit par un ravisseur"

La PJ a écarté ce rapport, car les détectives ont considéré qu'il n'y avait aucune preuve de qu’il était relié à la disparition de Madeleine.

La deuxième information était à propos de l’alléguée existence d'une image pédophile dans un ordinateur à la maison de Sergei Malinka, témoigné par le fiancé d'une Britannique, il y a quatre ans, quand il était chez Malinka. Selon ce témoin, il aurait questionné Malinka à ce sujet et il avait expliqué que l'ordinateur appartenait à un client et qu’il le rapporterait plus tard aux autorités.

Tous les ordinateurs retrouvés à la maison de Malinka ont été appréhendés et examinés, mais rien d’important ou de suspect n’a été retrouvé, indique le rapport de la PJ.

L'amie de Murat vue avec Madeleine

La troisième information contenait le ce qu’était décrit comme un témoignage détaillé, selon le rapport de Metodo 3, d'une femme donnant ce que le témoin était convaincu d’être un enfant, enveloppé dans une couverture ou un drap, à un homme, par-dessus une barrière, à proximité de deux voitures garées, près d'une ville à 160 kilomètres d'Algarve. Le témoin, un camionneur portugais, M.G., a vu plusieurs photos et a choisi celle de Michaela Walczuch, disant qu’il s’agissait de celle qui ressemblait le plus à la femme qu’il avait vue.

Les médias anglais ont également publié l'histoire, le 19 novembre 2007, mais avec des différents détails. "Un témoin aurait repéré la petite amie allemande de Murat, Michaela Walczuch, dans une voiture avec Maddie, le 5 mai, dans la région centre du Portugal", a écrit le Metro. Le Daily Mail a publié, le même jour, une histoire semblable : "Selon une source, un nouveau témoin a identifié Michaela Walczuch comme la femme vue avec l’enfant disparue, au centre du Portugal, à 160 kilomètres d'où elle a disparu le 3 mai."

Comme d'habitude, Clarence Mitchell avait quelque chose à dire aux médias : "Nous n’allons pas commenter aucune ligne d’investigation excepte pour dire que nous sommes encouragés par le fait que nos investigateurs semblent progresser. Kate et Gerry n’écartent aucune possibilité."

La PJ a étudié ce dernier incident, et a interrogé le camionneur portugais. Mais les faits qu'il a décrits à la police étaient un peu différents : il a vu la femme donner quelque chose à l'homme, par-dessus la barrière, enveloppée dans ce qui a semblé être une couverture. Ce n'était pas lourd, parce qu'ils l’ont fait facilement et la barrière était haute d’un mettre soixante. Interrogé s’il pouvait s’agir du corps d'un enfant, il a répondu que rien de ce qu'il a vu ne pourrait l’indiquer cela.

Interrogé également à propos de l'identification sans équivoque de Michaela Walczuch, selon le rapport de Metodo 3, le témoin a répondu à la PJ qu'il ne pourrait pas voir le visage de la femme, car il conduisait son camion, à 70/80 kilomètre par heure, et le couple était à une bonne distance. Il a uniquement pris l'image de Michaela parmi les autres images que Metodo 3 lui avait montrées, parce qu'elle avait la même couleur de cheveux et une constitution corporelle semblable.

Duarte Levy & Paulo Reis

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Le témoignage de l’instructrice d'aérobic

08ea4e4fdf9fc88ad2aa89322dc0291f.jpg Selon ses propres déclarations à la Police Judiciaire, en mai 2007, Najoua Chekaya est arrivé au Portugal en mars 2007, après avoir été recruté par la Mark Warner en Angleterre.

À titre de curiosité, au moment de ses déclarations à la police, le traducteur était Robert Murat. Elle y décrit la routine quotidienne de son travail en tant qu'instructrice d'aérobic, mais également de quelle manière elle a été appelée, à son arrivée à l’Océan Club, à organiser un Quiz (jeu de questions réponses) au Tapas Bar deux fois par semaine — chaque dimanche et mardi vers 21 h .

Le 1er mai 2007, après la fin du Quiz, Najoua a été invité par Gerry McCann à prendre un verre à leur table. Elle y est restée pendant 15 à 20 minutes, entre 21 h 30 et 21 h 50. Ils ont parlé de choses et d'autres et elle n'a pas su dire si la mère de Madeleine était à table ou pas.

Pendant cette période, personne n'a laissé la table, mais il y avait une chaise vide. Qui était assis à cette chaise, Najoua ne l'a pas su.

Duarte Levy & Paulo Reis

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Maddie : 24 photos qui peuvent rouvrir l’enquête

Un touriste qui était au Tapas Bar, la nuit du 3 mai, a pris plusieurs photos où la table des McCann et leurs amis est visible. Le touriste était accompagné par son épouse et un couple d’amis et ils se sont pris mutuellement en photo, sur 24 d’entre elles on voit, en deuxième plan, la table des McCann et leurs amis.

Le propriétaire des images est en pourparlers avec plusieurs journaux britanniques pour la vente les droits pour une publication exclusive, mais avec une condition : avant d'être publiées, les images doivent être envoyées à la police portugaise. Le touriste est bien conscient du fait que les images peuvent constituer un indice important en rapport avec un crime et ne pas les envoyer à la police serait également considéré, dans son pays, comme un crime.

Hier, un cabinet d’avocats très connu au Royaume-Uni a appris l'existence de ces images et a contacté le propriétaire, à qui ils ont offert la somme de 600.000 euros pour l’achat de toutes les images. Toutefois, les avocats britanniques n'ont pas accepté la condition imposée par le propriétaire de que les images devraient être envoyées à la police portugaise, juste avant la transaction. Ils ont voulu être libres de choisir le moment où les images seraient envoyées aux autorités portugaises, raison pour laquelle l'offre a été refusée.

Duarte Levy & Paulo Reis

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La fillette aperçue à Molenbeek n'était pas Maddie

Selon une information officielle du parquet fédéral belge, la fillette blonde aperçue lundi dernier, le 4 aout, à proximité du siège de la banque KBC à Molenbeek-Saint-Jean (Bruxelles) n'était pas la petite Britannique Madeleine McCann.

C’est le papa de la petite fille qui a contacté la police après avoir vu les images de la vidéo de surveillance, divulguée par le journal britannique The Sun.

La police belge avait ouvert une enquête officielle après avoir reçu de la société de gardiennage Securitas l’information de qu’un des vigiles du bâtiment avait aperçu une fillette blonde qui correspondait au signalement de Madeleine McCann.

L’information initiale, donnée en exclusivité par SMM, avançait que le vigile affirmait avoir vu une fillette blonde, parlant anglais et âgée de cinq ou six ans, en compagnie d'une dame d'origine nord-africaine.

"Le père de la fillette a vu lui-même les images et s'est présenté à la cellule disparitions," à expliqué le porte-parole du parquet fédérale, Lieve Pellens, rajoutant que, selon les déclarations du papa à la police, la fillette était exceptionnellement à Bruxelles ce jour-là en compagnie de sa baby-sitter.

Journalistes n’ont pas manqué d’ingéniosité

L’importance donnée par les autorités belges au témoignage du vigile – qui avait agi de bonnes fois – à amené plusieurs quotidiens britanniques à Bruxelles. Le quotidien The Sun, en divulguant les images de la vidéo surveillance, à permis de clôturer rapidement cette piste. La police avait commencé une enquête de proximité, notamment via les agents de quartier, dans l’espoir de retrouver la fillette dans la commune de Molenbeek-Saint-Jean.

Les journalistes britanniques n’ont d’ailleurs pas manqué d’ingéniosité pour retrouver la fillette : l’équipe du Daily Express avait même distribué, dans tous les magasins du quartier, des affiches comportant la photo de la gamine et de sa baby-sitter tandis que The Sun à retrouvé un deuxième témoin qui à confirmé les dires du vigile à propos de la ressemblance entre la fillette et l’image que le public connaît de Maddie.

Duarte Levy & Paulo Reis

La reconstitution finale

Lire aussi:

c1841b7c91a5929f04e93df7c8a55448.jpgEn avril 2008, Paulo Rebelo a donné une réponse détaillée aux amis des McCann, à propos de leurs arguments et doutes au sujet de la reconstitution des événements du 3 mai. Il a précisé qu'une des conditions avancées par le groupe, celle de retirer à Kate et Gerry leur statut d’arguido préalablement — était impossible d’être accompli, car il n’y avait que le Procureur à détenir le pouvoir légal de la faire, pas la Police judiciaire (PJ).

À propos de la reconstitution, le problème principal du groupe des amis des McCann était clair : soit la PJ croyait dans leurs déclarations et alors la reconstitution n'était pas nécessaire, ou alors la PJ essayait d'obtenir quelque chose d’étrange avec cette diligence.

Ils ont voulu savoir quelles étaient les vraies intentions de la PJ. Après plusieurs échanges d’emails, passant préalablement par Stuart Prior, le groupe des Tapas 7 n’était pas convaincu de l'utilité d'une telle reconstitution.

Dans les réponses qui ont suivi, les amis de Kate et Gerry ont émis comme condition non seulement la levée du statut d’arguidos du couple McCann, mais également la divulgation d’un communiqué de la PJ dissipant les mensonges publiés par les médias portugais et en insistant dont il n'y avait aucun soupçon à propos des sept amis.

1ff2b0eebec36ae160b04581fa282d5a.jpgComme il était impossible d’accepter ou d’accomplir ces conditions, Paulo Rebelo, dans un email adressé à Stuart Prior le 29 avril, demande qu’une décision finale soit prise. Jane et Russel O'Brien ont été les premiers à répondre, disant oui, mais en attendant d’avoir davantage de conseils de leurs avocats. Rachel et Matthew ont envoyé une réponse semblable, mais soulignant qu’ils ne pourraient pas être au Portugal entre le 15 et le 17 mai 2008.

Diana, Fyona et David Payne ont également accepté, en attendant d’avoir le conseil de leurs avocats. Après les explications détaillées de la PJ, Jeremy Wilkins était disposé à participer, à condition que tous les autres témoins soient également au Portugal.

Le tribunal criminel prend la décision de fixer une nouvelle date : 29 et 30 mai 2008 C’est alors que Gerald McCann a demandé un changement de cette nouvelle date, parce que son avocat avait prévu un autre rendez-vous devant le Tribunal de Lisbonne, le 29 mai. Sa demande a été refusée, car il était impossible de procéder à un nouveau remaniement de la date, due au nombre de personnes impliquées.

Le 10 mai, Rachel et Matthew Oldfield envoient un email à Stuart Prior, lui communiquant leur décision finale : ils ne seront pas au Portugal pour participer à la reconstitution. Russel O'Brien, également le 10 mai, dit au Superintendant que comme ils ont apprit que Jeremy Wilkins, les Oldfield et la famille Payne avaient, une nouvelle fois, décidé de ne pas aller au Portugal, il n’y avait donc plus besoin de leur présence, car le Procureur avait dit que reconstitution ne pourrait pas avoir lieu si tous les témoins n'étaient pas présents.

Le 23 mai, tous les sept amis des McCann ont envoyé une réponse formelle à la demande de reconstitution faite par le Procureur, disant qu’ils n’y assisteraient pas, après conseil de leurs avocats. La reconstitution a été donc annulée par Juge du Tribunal d’Instruction criminelle en date du 26 mai 2008.

Duarte Levy & Paulo Reis

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Gerry McCann a utilisé deux cartes de crédit

Lire aussi: Le sommeil des jumeaux

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Selon une note d’information de l’Inspecteur Gary Watts de la Police du Leicestershire envoyé à France Kennah, le père de Madeleine McCann a utilisé deux cartes de crédit MasterCard.

Frances Kennah est le responsable de l'autorité centrale britannique, un département du Home Office (ministère de l’Intérieur), responsable de la coopération avec les forces de police étrangères.

La note, datée du 23 mai 2008, confirme la demande faite par les autorités portugaises, via une lettre rogatoire internationale, sollicitant tous les détails des transactions effectuées avec les deux cartes de crédit MasterCard utilisées par Gerry McCann.

La Police judiciaire (PJ) a demandé également les registres téléphoniques comprenant une période de six mois, commençant le 1er avril 2007, mais le Home Office à jugé que la période de temps était disproportionnée et a suggéré qu’ils pourraient uniquement fournir cette information pour les jours avant et après la disparition de Madeleine.

La note de l’Inspecteur Gary Watts révèle que le rapport concernant les transactions de ces deux cartes de crédit n'a pas été fini, après une conversation entre le Superintendent Stuart Prior et le destinataire de l'information, Frances Kennah.

Un précédent rapport à propos de la situation financière du couple McCann et de leurs amis, produit par l'Unité de Crimes Économiques de la Police du Leicestershire, n’avait trouvé aucun registre de cartes de crédit ou prêts au nom de Kate et de Gerry McCann.

Duarte Levy & Paulo Reis

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Le sommeil des jumeaux

7e201d938c995a3be4f60babd9fc3bb0.jpgSelon le témoignage de Fiona Payne, la nuit du 3 mai, Kate McCann était juste paniquée, effrayée pour Madeleine, se demandant ce que lui serait arrivé. Elle a décrit à la police ce qu’elle a vu, quand elle est revenue à l'appartement des McCann, après avoir recherché, pendant cinq ou dix minutes, les environs de l’Océan Club, avec d'autres membres du groupe d'amis, suite à l’alerte de que Madeleine avait disparu.

Elle est rentrée dans la chambre des enfants, elle a remarqué que les draps du lit de Madeleine étaient ordonnés, et les jumeaux étaient parfaitement endormis dans leurs lits de camp. Tandis qu'elle ouvrait toutes les armoires de la chambre, les jumeaux ont continué endormis et n'ont pas bougé d’un millimètre – ce que lui semblait parfaitement étrange !

Selon les déclarations de Fiona Payne à la police, Kate McCann était effrayée et la sensation de ne pas pouvoir faire quoi que ce soit la rendait fâchée, hurlant et donnant des coups de poing et de pied dans les murs — raison pour laquelle elle était couverte de bleus le jour suivant.

Interrogé si les jumeaux ne se sont pas réveillés, à aucun moment, Fiona à confirmé que non rajoutant que Kate a continué à aller vers les jumeaux, continuant à mettre ses mains sur les jumeaux afin de vérifier s’ils continuaient à respirer, car elle semblait beaucoup plus intéressée en vérifier s’ils étaient bien.

Fiona Payne s'est rappelé que les jumeaux ne se sont jamais réveillés, malgré tout le bruit, les cris et les hurlements, pas même quand la police est venue et les lumières ont été allumées – ce que lui semblait, sur le moment, comme étrange.

Duarte Levy & Paulo Reis

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McCann : le rapport financier.

La Police Judiciaire, parmi l’aide demandée à la police britannique il y avait une demande d’information détaillée à propos de la situation financière des McCann et de leurs sept amis. Selon un document à que nous avons eu accès — une simple page A/4 — l'Unité de crimes économiques (ECU) de la police du Leicestershire, dirigée par le Sargent John Wardle, a vérifié les neuf personnes. Le rapport établit qu'il n'y avait aucun souci ou avis d’une institution financière et indique que les registres des comptes bancaires ont été tenus uniquement pour questions de contrôle de solvabilité.

L'Unité de crimes économiques de la police du Leicestershire n'a trouvé aucun registre de cartes de crédit ou de prêts, au nom de Gerry et Kate McCann, qui ont une hypothèque. Le rapport indique que tous les sept amis ont des cartes de crédit, en particulier un couple ayant sept cartes de crédit.

Selon le rapport de l’Unité de crimes économiques, il n’y a aucun registre de comptes bancaires de cinq de ces neuf personnes, y compris Gerry et Kate McCann. Le rapport déclare qu'il y a des registres de prêts de deux personnes du groupe des Tapas, et il existe des registres de comptes bancaires de quatre des sept amis des McCann.

Duarte Levy and Paulo Reis

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Gardien Securitas affirme avoir vu Madeleine, lundi passé, à Bruxelles

Exclusive. Un gardien de Securitas attaché à la sécurité du siège de la banque KBC à Bruxelles, sur le territoire de la commune de Molenbeek-Saint-Jean, affirme avoir vu, lundi passé, le 4 aout, une fillette blonde aux yeux bleus que, selon lui, serait Madeleine McCann.

L’agent de Securitas n’a pas rempli son rapport le jour même, mais à fini par informer sa hiérarchie que, hier, à informé la police.

Le témoin a été interrogé par la Police fédérale, qui à également saisi les images de la vidéo surveillance de l’extérieur du bâtiment.

5cf56e375f4956e4f13f43fa7015bac2.jpgLe gardien n’a pas aperçu de signe distinctif dans l’œil de l’enfant, comme celui de Madeleine, mais donne une description précise à propos de l’âge, hauteur et vêtements.

Selon son rapport, la fillette était accompagnée par une femme d’origine nord-africaine, âgée de 30 à 40 ans, habillée de façon européenne, mais portant un foulard, ce que s’explique probablement par l’existence d’une grande communauté originaire du Maroc dans le quartier.

D’accord avec le témoignage, la fillette parlait anglais, car le témoin aurait entendu, en milieu d’une phrase, "I go back".

Vu l’émotion suscitée par l’affaire, et les dernières informations des médias britanniques, spéculant à propos de l’existence d’un réseau de pédophilie belge à l’origine de la disparition de Madeleine, le nombre de personnes affirmant avoir vu la fillette risque d’augmenter, ce qu’est d’ailleurs confirmée avec ce nouveau témoignage.

Au Portugal, un haut responsable de la Police judiciaire, contacté téléphoniquement, s’est dit confiant dans l’enquête "indépendante et efficace" des autorités belges qui avaient déjà été confrontées à d’autres témoignages.

Duarte Levy & Paulo Reis

Lire aussi:

McCann : la police portugaise n'a pas fait un mauvais travail

569e86912ed72b5a16a7ae63041de430.jpg Selon Rogério Alves, ancien Bâtonnier de l’Ordre des Avocats Portugais, et avocat des McCann, Gerry et Kate "ont été évidemment frustrés parce qu'ils n’ont pas pu découvrir ce qu’est arrivé à leur fille et qui en était le responsable, mais ça n'implique pas que la police (Portugaise) a fait un mauvais travail."

L’avocat, en déclarations au Barlavento online, reconnaît encore que les McCann "ne voient aucune raison de poursuivre en justice le gouvernement portugais."

Questionné à propos du droit donné par le système judiciaire portugais aux McCann, de demander eux-mêmes la réouverture du procès et la continuation de l’enquête de forme officielle, Rogério Alves affirme qu’après l'analyse des 30.000 pages du procès, il est préférable de "ne rien faire rien et laisser tout comme il est".

D’après la loi, après la décision du Ministère Public, Kate et Gerry McCann, tout comme Robert Murat, ont 20 jours pour demander la réouverture de l’instruction du procès, délais que dans leur cas se prolonge jusqu’au 20 septembre en vertu de la période de vacances judiciaires.

"Mon nom est Maddie"

Selon plusieurs médias britanniques, les détectives privés au service des McCann seraient en route vers Amsterdam (Pays-Bas) après avoir pris connaissance de l’existence du témoignage d’une vendeuse, fait quelques jours après la disparition de Madeleine, affirmant avoir parlé à une fillette, âgée de trois à quatre ans, qu’aurait affirmé se prénommer "Maddie".

Anna Stam, une vendeuse, affirmait à l’époque avoir parlé à une fillette que, en réponse à une question à propos de sa maman, aurait répondu "ils m’ont pris de mes vacances".

(...) "Kate a même plaisanté que Madeleine donne probablement à son kidnappeur un goût de son fort caractère. Elle a dit : "Madeleine est un enfant si sociable, si drôle et extroverti. Elle a beaucoup de personnalité. Son nom signifie réellement la "tour de la force". Elle déteste quand nous l’appelons Maddie. Elle dirait que "mon nom est Madeleine" avec un regard indigné." (...), écrivait The Mirror le 13 aout 2007, citant Kate McCann.

Coïncidence, c’est également à Amsterdam que Kate et Gerry McCann ont vécu avant la naissance des jumeaux, Sean et Amélie.

L’affaire McCann : "la chasse" à la fillette mystérieuse était déjà faite

7433e87796521958e060f0011bdf5f27.jpg"Mystérieuse fille dans la chasse à Maddie" était le gros titre en première page de l’édition d'aujourd'hui du journal britannique, Evening Standard. "Les images photo retirées des vidéos de surveillance (CCTV) enregistrées quelques heures après qu'elle ait disparu de la villa d'Algarve. Pourquoi la police l'a-t-elle maintenu secret ?", demande le journal.

L'image a été prise le 4 mai et la Police judiciaire (PJ) connaissait la prétendue observation de Madeleine.

Le même jour, les inspecteurs J.C. Franco et C. Lucas sont allés à cette station d’essence, appartenant à la compagnie portugaise GALP, sur l’A22, une autoroute qui traverse l’Algarve, d'est en ouest. Les deux inspecteurs, selon le rapport qu’ils ont signé et qui figure dans les documents du DVD donné aux journalistes, ont obtenu les vidéos (CCTV) et ont montré la photo de Madeleine à tous les employés du magasin.

047b5ecbbe800d8ee869584d9ab89dfb.jpgLes employés ont confirmé que la fillette qu’ils ont vue quelques heures au par avant (11h10) n'était pas Madeleine McCann. Les vidéos ont été regardées et analysées par les techniciens de la police et le résultat était négatif — ce n'était pas Madeleine. Les deux inspecteurs de la PJ sont allés également à la station d’essence du côté opposé de l’autoroute (dans la direction d'Ouest en Est), et le résultat était identique.

À titre de curiosité, le journal Metro indique que ces images ont été vues par les McCann, qui ont également éliminé la possibilité de qu’il puisse s’agir de leur fille. Quoi qu'il en soit, l’Evening Standard a même écrit qu’"elle n'est pas claire si l'image divulguée aujourd'hui avait était complètement vérifiée par les inspecteurs portugais." Clarence Mitchell est cité par le journal : "Cette apparition, a-t-elle été suivi et éliminé correctement ? Nous ne le savons pas."

bc49627528622362e21cdcdd198b023a.jpgLa PJ a reçu une deuxième information, le même jour – le 4 mai – à propos d’une fille blonde aperçue dans un autre magasin, dans une autre station d’essence. Celle-ci était une station d’essence de la Repsol, situé à Vale do Paraiso, près d’Albufeira.

L’inspecteur A. Silva a été sur place, il a vu les vidéos de surveillance (CCTV), il a parlé avec les employés et il était facile de conclure qu’il était impossible qu’il puisse s’agir de Madeleine. Comme l'inspecteur de la PJ l’a écrit dans son rapport (disponible également sur le DVD donné aux journalistes) l'enfant avait les cheveux très longs, clairement évidents, jusqu'à la moitié de son dos. Comme les cheveux se développent à un taux d’environ 1 cm par mois, Madeleine ne pourrait pas avoir des cheveux aussi longs, le 4 mai. Le "The Daily Mail" a publié la photo avec une légende : "Pistes : Une autre possible apparition contenue dans le dossier "…

Duarte Levy & Paulo Reis

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Le cas McCann : Jeremy Wilkins et la femme en robe violette

68fa7882d1bf6621f1110852578a0259.jpgD’après les dépositions faites à la police par le partenaire occasionnel de tennis de Gerry McCann, il croit avoir quitté la maison entre 20 h 15 et 20 h 30 le 3 mai pour promener son fils, dans une poussette. Il a tourné à droite et, en jetant un coup d’œil à l’immeuble avoisinant celui où habitaient les McCann, il a vu une femme qui portait une robe violette.

Il a continué son parcours sur la route, a visité les WC à proximité de la piscine, en passant par la réception de l’Océan Club. Il a croisé un couple, un homme aux cheveux style "rasta" et, en sortant des WC, a continué sa promenade et est passé derrière le cours de tennis.

Il a traversé plusieurs rues, étant donné que son fils avait du mal à s’endormir. Il a rencontré un autre couple, un touriste dénommé Curtis avec sa compagne. Après sa longue promenade, il s’est retrouvé au bout d’une rue, entre l’appartement des McCann et le Tapas Bar.

Il a vu Gerry McCann de l’autre côté de la rue, près du portail qui donnait accès aux escaliers de cet appartement de plain-pied (le 5A), et a traversé la rue pour lui parler. D’après ses souvenirs, ils ont parlé pendant 3 à 5 minutes. Son fils s’était déjà endormi et, à la fin de leur conversation, Gerry est descendu en direction du Tapas Bar et Jeremy Wilkins a remonté la rue, a tourné à gauche et est retourné à son appartement.

Pendant qu’il parlait à Gerry, il a dit qu’il ne pouvait pas garantir ne pas avoir aperçu quelqu’un tout en haut de la rue, car soit il était en train de regarder Gerry ou son bébé dans sa poussette et avait probablement le dos tourné vers le haut de la rue.

Lorsque la police l’a interrogé par rapport à Jane Tanner, qui avait dit dans ses déclarations à la police qu’elle les avait vus tous les deux en train de parler pendant qu’elle parcourait le même trajet pour vérifier que sa fille allait bien, autour de 21 h 15, Jeremy Wilkins avait dit qu’il ne se souvenait pas de l’avoir vue pendant sa conversation avec Gerry McCann

Par contre, il croit l’avoir vue, lorsqu’il avait quitté son appartement : elle été dans la rue, arrêtée juste devant l’appartement d’un des amis des McCann, et il ne sait pas s’il s’agissait de son propre appartement à elle ou pas. Il se souvient que cette femme portait une robe violette. À l’époque, il savait qu’il s’agissait d’une des amies des McCann, mais il ne connaissait pas son nom.

Le comportement de Gerry était parfaitement normal et Jeremy admet que la lumière à cet endroit aurait pu suffire à des gens qui se seraient trouvés au même endroit que lui et Gerry de reconnaître quelqu’un qu’ils connaissaient déjà ou de donner une description générale d’un inconnu qui se promenait tout en haut de la rue.

Duarte Levy & Paulo Reis

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L’affaire McCann: Pourquoi 15 marqueurs sur 19 ne sont pas suffisants (*)

64fbccf35f4940040e2b1dc468617ac8.jpgComme le sujet fait la première page de la plupart des journaux britanniques, il est intéressant de connaître, avec plus de détails, ce que les experts en médecine légale, biologie et génétique du laboratoire britannique, le Forensic Science Service (FSS) ont dit à police portugaise, le 4 septembre 2007, quelques jours avant que Gerry et Kate McCann soient constitués "arguidos."

Selon un document du FSS, signé par J.R. Lowe, l’analyse des échantillons rassemblés dans le coffre de la Renault Scénic a produit un résultat d’ADN complexe, utilisant le procédé du Low Copy Number, qui semble provenir d’au moins trois personnes. Le profil de l'ADN de Madeleine comporte 19 éléments, chacun représenté par un pic sur un diagramme, explique Lowe.

Comme Madeleine a hérité d'un même composant d'ADN de ses deux parents, le nombre de pics sur le diagramme est de 19, au lieu des habituels 20. Ces deux marqueurs apparaissent, sur le diagramme, comme un seul pic. Le document du FSS déclare que 15 des 19 marqueurs de Madeleine sont présents dans le résultat de l'analyse de cet échantillon spécifique. Mais, le nombre total des marqueurs est de 37, parce qu'il y a au moins trois donateurs, peut être même cinq, dans cet échantillon.

L'opinion de J.R. Lowe était que le résultat était trop complexe pour avoir une interprétation ou arriver à une conclusion significative.

Mais, à propos de la question posée, quand les échantillons ont été envoyés au laboratoire britannique - s'il pourrait s’agir, ou non, de l'ADN de Madeleine - le scientifique de l’FSS admet qu'il serait très simple de dire oui, en raison du nombre de marqueurs présents dans l'échantillon, qui sont également présents dans le profil d'ADN de Madeleine - 15 sur 19.

Cependant, comme J.R. Lowe souligne dans le document mentionné, les experts en médecine légale doivent décider si la correspondance est véritable et légitime. Autrement dit, ils doivent déterminer si l'ADN de Madeleine était dans la voiture ou si le résultat correspondant à l’ADN de Madeleine est uniquement un hasard.

Pour expliquer cette question de manière plus détaillée, l’expert du FSS rappelle que les différents composants de l'ADN de Madeleine sont également présents dans le profil de plusieurs des scientifiques qui travaillent dans le laboratoire de Birmingham. Lowe va plus loin et mentionne son propre profil d'ADN comme preuve de ce fait.

Comme l'échantillon analysé était un mélange d’éléments provenant de plus de deux personnes, il n'est pas possible, selon le même expert, de déterminer ou d’évaluer comment les éléments spécifiques se lient entre eux. Une autre difficulté mentionnée est le fait qu'il n'est pas possible de séparer les éléments de trois différents profils d'ADN.

Comme conclusion, l’expert, J.R. Lowe, écrit qu'il n’est pas capable de dire si la correspondance partielle était authentique ou fortuite.

Duarte Levy and Paulo Reis

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(*) à titre d’information complémentaire, une correspondance de 15 sur 19 est, au Portugal, suffisante pour établir la filiation d’une personne. En Belgique, le même résultat est considéré suffisant pour amener un suspect devant la justice, c’était d’ailleurs le cas dans une affaire de meurtre d’enfants jugé récemment.

Témoins ont "démonté" la version des McCann à propos des volets de l’appartement

3af90c2306a3807f0e34b0e77928320d.jpgL’appartement 5A où les McCann ont séjourné jusqu’à la disparition de Madeleine avait été occupé par d’autres Britanniques que l’enquête de la Police Judiciaire à retrouvé, tous ont confirmé le bon état des volets, initialement décrits par des proches de Kate et Gerry comme vieux, usagés et cassés.

Parmi ces témoins, Saleigh et Paul Gordon, accompagnés de leurs deux enfants, ont occupé l’appartement 5A avant les McCann, entre le 21 et le 28 avril 2007. Le couple, interrogé à plusieurs reprises par les enquêteurs, affirme que "les portes, les fenêtres et les volets de l’appartement étaient tous en bonnes conditions," soulignant même que vu le bruit fait par les volets des chambres, il serait impossible de les ouvrir ou fermer sans se faire remarquer par les voisins ou les passants.

4de85a111e82d2a4704f872be23027b7.jpgLes McCann, depuis le premier moment ont prétendu que les volets étaient cassés et que la porte avait été forcée. C’est la version que Kate a donnée à un ami proche, Jon Corner, à qui elle aurait dit "qu’ils ont cassé le volet sur la fenêtre et ont pris ma petite fille."

La même version est d’ailleurs donnée par Gerry McCann au grand-père de Madeleine, Brian Healy : "Gerry m'a dit que quand ils sont retournés, les volets de la fenêtre de la salle étaient cassés (…). La porte était ouverte."(voir McCannfiles)

"La chambre tournée vers le parking était aussi aperçue par d’autres appartements, vu ceci je trouve que si quelqu'un avait essayé ouvrir les volets depuis l’extérieur, quelqu'un l’aurait remarqué," affirme Saleigh Gordon. Son mari, Paul, confirme également que le couple s’est toujours senti en sécurité et que la porte de devant était équipée d’une double serrure, tandis que celle d’arrière se fermait exclusivement depuis l’intérieur de l’appartement.

L’homme "bizarre" n’en était pas un

C’est également Paul Gordon qui a vu et parlé avec un homme décrit par plusieurs médias britanniques, citant des sources proches des McCann, comme bizarre et suspect. Pourtant, dans ses déclarations à la police, Paul affirme que l’individu n’a jamais "surveillé" les enfants ou l’appartement : "Je décrirais l'homme comme instruit, avec bonne apparence (...). Je me rappelle de lui avec un aspect propre et rasé et avec un léger duvet facial".

"Je me suis dirigé à l'homme qui m’a demandé si je serais intéressé à contribuer avec une donation à un Orphelinat (…). J'ai parlé avec lui et ai remarqué qu'il avait un crachat avec l'identification et qu'il avait ce que m'a semblé un livre de récépissés," confirme Paul Gordon à la police rajoutant qu’il aurait même reçu un récépissé qu’il aurait oublié au Portugal.

Depuis janvier que Paul Gordon a été contacté à plusieurs reprises par Brian Kennedy, Kate et Gerry McCann : "Il y a certains moments ou je me sens comme un pion d’échecs".

"Les McCann ont manipulé des preuves"

f65760388cd94c262a5c90f062271b6d.jpgLa Police Judiciaire (PJ) est convaincue que les McCann ont manipulé des preuves et ont simulé l’enlèvement de leur fille et avance que les parents de Maddie ont modifié la disposition des meubles et des objets de l'appartement. L’information a été publiée ce matin par le quotidien portugais Correio da Manhã, citant l’enquête de la PJ.

Selon le quotidien, la coïncidence entre la signalisation d'odeur à cadavre et de sang donné par Eddie et Keela, les deux chiens pisteurs britanniques, derrière le sofa, prouve sans aucun doute que celui-ci a été appuyé au mur après le décès de l'enfant. Les enquêteurs, vu le peu d’indices trouvés sur ce meuble, ont conclu qu’il aurait pu avoir été lavé.

Détail également cité par le Correio da Manhã, cuddle cat, la peluche rose appartenant à Madeleine et que Kate McCann à promené partout, a été placée dans le lit de l'enfant après son décès, vu que, au contraire de la peluche, aucune odeur à cadavre a été signalée sur le lit.

Duarte Levy & Paulo Reis